Facture

Comment faire une facture ?

La rédaction efficace de factures est cruciale pour tout entrepreneur, constituant le lien financier essentiel après la prestation de services. Ce document comptable, véritable pilier de la relation client-entreprise, nécessite une conformité rigoureuse, avec des mentions obligatoires et un détail précis des transactions. Qu’il s’agisse de ventes de biens ou de services, l’établissement d’une facture est incontournable. Son importance juridique souligne l’impératif de respecter les conditions définies par le Code de commerce. Pour une compréhension approfondie de cet aspect crucial de la gestion d’entreprise, explorez avec nous comment on fait une facture.

Définition de la facture

La facture, document officiel essentiel dans le monde des transactions commerciales, détaille avec précision les biens ou services échangés entre fournisseur et client, incluant le montant total à régler. Son rôle va au-delà de la simple comptabilisation des transactions, car elle a aussi un caractère juridique, comptable et fiscal significatif.

Juridiquement, la facture matérialise la transaction, servant ainsi de preuve essentielle pour l’opération commerciale et facilitant le recouvrement des paiements. Sur le plan comptable, elle offre une traçabilité des paiements effectués et des montants restant dus, contribuant ainsi à l’établissement des comptes de l’entreprise. Fiscalement, la facture devient le support de la TVA, une taxe ajoutée au prix de vente. Les entreprises assujetties à la TVA doivent inclure cette dernière sur leurs factures, déclarer et verser la TVA collectée à l’administration fiscale.

À noter que le taux standard de TVA est de 20 %, avec des taux spécifiques comme 5,5 % et 10 % pour certains services. Des taux particuliers s’appliquent également en Corse et dans les DOM-TOM.

Les différents types de factures

La diversité des types de factures revêt une importance cruciale dans le contexte professionnel, offrant des solutions adaptées à différentes situations. La facture classique demeure l’outil principal, document comptable, juridique et commercial détaillant les transactions de biens ou services. Son émission est obligatoire lors de ventes, et son absence peut être réclamée par le client.

La facture proforma, bien que similaire à la facture classique, se distingue en tant que devis provisoire, n’ayant pas de valeur comptable légale. Elle sert à informer le client sur le montant potentiel à régler, prévenant ainsi tout malentendu.

En cas de modifications post-paiement, la facture d’avoir entre en jeu. Conçue pour corriger ou annuler une facture classique, elle respecte les mentions obligatoires tout en remplaçant la mention « à payer » par « net à créditer ». Sa validité s’étend sur 5 ans.

Pour les acomptes versés avant la finalisation d’une vente, une facture d’acompte est impérative. Elle atteste du premier versement sans détailler les ventes, contrairement à la facture classique.

La facture de situation, quant à elle, permet d’étaler le paiement d’une prestation sur la durée en se basant sur le pourcentage de travaux réalisés. Prédominante dans le secteur du bâtiment, elle diffère de la facture d’acompte en étant émise pendant la prestation, offrant ainsi une flexibilité de paiement au client.

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Comment créer une facture ?

Pour assurer la conformité de ce document juridique, plusieurs règles de contenu et de forme doivent être respectées.

Quel support pour la facture ?

Une facture peut être établie sous format papier ou électronique. La facturation électronique est fortement encouragée, devenant obligatoire pour les transactions avec la sphère publique depuis le 1er janvier 2020, et pour toutes les entreprises depuis le 1er janvier 2023. L’authenticité, la lisibilité, et l’intégrité des factures électroniques doivent être garanties par des moyens tels que la signature électronique, des contrôles établissant une piste d’audit fiable, ou l’utilisation de normes sécurisées comme XML.

Une attention particulière est portée à la langue de rédaction de la facture, qui doit être en français, sauf dans le cas de transactions internationales entre professionnels où elle peut être rédigée dans une langue étrangère.

Quelles sont les mentions obligatoires à figurer sur une facture ?

Qu’elle soit papier ou électronique, la facture doit comporter des mentions obligatoires définies par l’article L441-9 du Code de commerce. Parmi ces éléments, on retrouve :

  • La date d’émission de la facture.
  • Le numéro de la facture.
  • La date de la vente ou de la prestation.
  • L’identité du vendeur/prestataire avec des détails complets incluant la dénomination sociale, l’adresse du siège social, le numéro Siren ou Siret, la forme juridique, le capital social, le numéro RCS, et le numéro au répertoire des métiers.
  • L’identité de l’acheteur/client avec ses coordonnées complètes.
  • Le numéro du bon de commande.
  • Les numéros d’identification à la TVA du vendeur et du client professionnels.
  • Le taux de TVA applicable.
  • La quantité et la dénomination précise des produits ou services.
  • Le prix unitaire hors taxe et les réductions éventuelles.
  • Informations sur le paiement, incluant la date d’échéance et les taux de pénalités en cas de retard.

La rigueur dans la rédaction de la facture garantit non seulement la conformité aux exigences légales, mais également une gestion transparente des transactions commerciales, contribuant ainsi à la sécurité juridique et financière des parties impliquées.